Survol de l’imprimante 3D Volumic Stream 30 Ultra
Survol de l’imprimante 3D Volumic Stream 30 Ultra
Je suis un inconditionnel de Volumic, mon avis sera donc à prendre avec des pincettes 🙂
Quoiqu’il en soit, les machines Volumic sont étranges; à première vue, elles cumulent nombre de défauts:
- Plateau mouvant
- Structure liée avec des pièces imprimées en 3D
- Electronique et pièces (HotEnd, buse, courroie, axes, écran, etc.) à priori standards
Quand on regarde dans les détails on s’attend à retrouver les défauts de machines similaires.
Et pourtant, il n’en est rien.
Toutes les promesses sont tenues: grande précision, simplicité et fiabilité.
Alors que faut-il attendre de la nouvelle venue, la STREAM 30 ULTRA à presque 6000 boules? Oui, ouille, ça pique.
Comme avec les modèles précédents et leurs évolutions MK2, l’Ultra ne paie pas de mine:
- Il y a bien un capot pour imprimer dans un enceinte fermée mais celle-ci n’est pas chauffée
- Il y a bien un filtre mais l’imprimante est loin d’être étanche (les poignées notamment laissent des trous béants)
- Toujours des pièces imprimées en 3D
- Toujours un plateau mouvant
- Pas de calibrage automatique avant chaque impression
Néanmoins, quand on lit les caractéristiques et les performances on en tombe sur le cul.
Non!
Si.
Précision X/Y : 15µ
Précision Z : 1µ
Températures pouvant aller jusqu’à 420°C,
Vitesses d’impression: 180mm/s sans perte de qualité et jusqu’à 300mm/s en mode brouillon (prototypage), soit 3 à 4 fois plus rapide que les modèles précédents!
Ça déménage! Tel que je connais les machines Volumic jusqu’à présent, je suis persuadé que les performances annoncées sont réelles et facilement accessibles à tout utilisateur. Mais j’ai hâte de pouvoir mettre la main sur une telle machine et vérifier si elle vaut le prix demandé.
La principale concurrente, la Raise3D Pro2 Plus est au même tarif. Les performances de cette dernière sont légèrement inférieures et probablement surestimées comme l’étaient celles des précédentes mais elle dispose de fonctionnalités plus modernes (camera, wifi, reprise d’une impression après une panne, etc.) et surtout un design bien meilleur. Pour comprendre l’infériorité de la Raise, il faut regarder l’intérieur avec par exemple, un seul axe horizontal sur lequel se déplace la tête d’impression, alors que la Stream 30 ULTRA en possède… Trois!
Dans la présentation de la STREAM 30 ULTRA, VOLUMIC insiste particulièrement sur trois améliorations majeures qui différencient cette imprimante de sa gamme actuelle :
– meilleure précision
– vitesse d’impression deux à trois plus grande
– compatibilité avec des matériaux nouveaux comme le PEEK et l’ULTEM
A propos de la très grande vitesse d’impression :
Comment VOLUMIC explique t-il que l’ULTRA puisse imprimer les matières plastiques à des vitesses trois fois plus grandes que celles annoncées par les fabricants de filaments, alors que ce paramètre est notamment lié à la nature même de la matière ?
Exemple : Comment l’ULTRA pourrait-elle imprimer parfaitement le NINJAFLEX à une vitesse de 60mm/s alors que NINJATEK (le fabricant) annonce une vitesse idéale de 15 à 35mm/s pour ce fil flexible ?
A propos du PEEK et de l’ULTEM :
– VOLUMIC annonce un extrudeur (420° maximum) et un plateau chauffant (150° maximum) compatibles avec l’usage du PEEK et de l’ULTEM.
Par ailleurs, cette imprimante qui ne dispose pas d’une enceinte chauffée, peut être munie d’un couvercle qui maintient une T° homogène très limitée (il me semble avoir lu 25° maximum dans le manuel d’emploi de la PRO MK2) dans la zone d’impression.
Comment VOLUMIC peut-il garantir que ces filaments très sensibles et très exigeants quant-à leurs paramètres d’impression pourront être travaillés efficacement dans cet environnement tiède, alors que d’autres fabricants s’évertuent à développer des imprimantes toujours plus sophistiquées (enceintes chauffées à plus de 90° ; extrudeurs refroidis par eau, etc…) pour mieux répondre à ce défi technique particulier ?
Pourrons-nous imprimer de grandes pièces en PEEK ou en ULTEM sans déformations, warping ou autres craquelures dans une enceinte à 25°, alors que dans ces mêmes conditions de T°, il est déjà très difficile, voire impossible d’imprimer correctement une pièce en ABS ou en POLYCARBONATE ?
Pour reprendre un proverbe bien connu, J’ai un peu l’impression ici qu’ils vendent la peau de l’ours avant de l’avoir tué car ils annoncent tout de même prudemment en tout petit que ces filaments sont encore en période de tests ! Et si les tests se révèlent négatifs, que fait-on ?
Je veux croire à cette très belle imprimante mais je reste quand-même un peu perplexe sur ces deux points mis en exergue par le fabricant.
La vitesse des imprimantes actuelles n’était sans doute pas optimale. Par ailleurs, il est vraisemblable que la vitesse accrue ne concerne pas tous les filaments et notamment le NINJAFLEX?
Cela dit, je me pose les mêmes questions, je suis très dubitatif mais malgré tout assez optimiste, Volumic n’ayant pas l’habitude de laisser le moindre détail de côté.