Ceux qui impriment chez eux ont deux obsessions:
- Optimiser l’utilisation de l’adhésif qui recouvre le lit d’impression afin de l’économiser.
- Optimiser le nombre et la taille des supports afin d’économiser le plastique
Car ces deux consommables coutent cher.
Le premier se présente généralement sous la forme d’un adhésif au format A4 ou sous la forme d’un large rouleau. Il est utile essentiellement quand on extrude du PLA qui a du mal à se fixer sur la plaque en verre du lit d’impression. Cela peut donner ce résultat:
L’adhésif aide le plastique fondu à coller sur le lit d’impression.
Les supports sont construits en même temps que l’objet. Ils permettent de construire des éléments qui sont au dessus du vide. L’impression se fait en ajoutant une couche de plastique sur une autre et ainsi de suite. Mais si l’on veut, par exemple, imprimer le bras tendu d’une statue, il est nécessaire de construire préalablement des supports sous le bras.
Exemple:
Ha non, zut, mauvais exemple.
Nous disions donc:
L’exemple est volontairement caricatural afin de bien montrer la fonction et l’utilité des supports quand on utilise la technologie par dépôt de couches successives.
Cependant, il ne faut pas aller trop loin dans l’optimisation car il faut également prendre en compte les caractéristiques mécaniques de l’objet imprimé. Mal le positionner pour économiser du consommable, c’est prendre le risque de fragiliser son objet.
Observons la préparation suivante:
L’objet est un déflecteur pour flash d’appareil photo mais son utilité n’est pas importante pour la démonstration. Nous voyons sur le schéma 1 que le déflecteur est posé bien à plat sur le lit d’impression. Seul, les crochets dépassent et ils n’ont même pas besoin de support.
Nous avons donc optimisé la consommation de plastique mais l’adhésif va en prendre un coup; quand il faudra décoller l’objet à la spatule, il y a de fortes chances que l’adhésif vienne avec.
Imaginons donc d’imprimer l’objet à la verticale, les crochets permettant de faire tenir l’ensemble:
L’objet s’imprime sans aucun problème, sans support et sans abîmer l’adhésif, les crochets n’offrant que peu de résistance car la surface encollée est faible.
Alors, est-ce gagné?
Pour un tel objet, peut-être pourra-t-on se contenter de cette préparation. En effet, la résistance mécanique n’est pas importante, un bout de carton suffirait. Mais pour bien comprendre le phénomène, observez comment travaille l’imprimante 3D:
Pour assurez une résistance mécanique à l’objet, il faut, à l’instar d’un objet en bois, que le fil soit extrudé verticalement et non horizontalement. Regardez le fil du bois sur une allumette: il va d’une extrémité à l’autre. Si le fil était dans le sens de la largeur de l’allumette, celle-ci se briserait à la moindre pression sur le grattoir.
Tel que l’objet est positionné, il est impossible d’obtenir une résistance mécanique correcte, il est par conséquent nécessaire de le coucher sur le lit d’impression.
Il faut savoir sacrifier un peu de consommable pour optimiser l’utilité des objets que vous imprimez en 3D.