Imprimer en 3D des os pour remplacer les originaux brisés, fragiles ou mal ressoudés, c’est possible. Tout comme mettre un satellite en orbite ou construire le viaduc de Millau.
Cependant avec une imprimante 3D « grand public », semi-professionnelle ou même avec l’entrée de gamme pro, il faudra vous contenter du remplacement d’une coulisse de tiroir, opération que je m’apprête à décrire. C’est moins noble mais plus utile au quotidien, dans votre intérieur.
Voici donc la pièce à remplacer:
« Une secrétaire frustrée implique du matériel de qualité » ©Lapoésieaubureau.com
À partir de là, il faut reconstituer l’original en prenant des mesures sur une coulisse en bon état. Il s’agit d’une pièce très simple à modéliser:
J’ai utilisé le logiciel Sketchup version 8. C’est un logiciel gratuit existant sur PC et sur Mac. Sa qualité essentielle est qu’il est très simple d’utilisation.
Pour réaliser cette pièce, il faut procéder comme ceci:
– Dessiner un rectangle aux dimensions de la coulisse.
– Ajouter un cercle à l’extrémité
– Supprimer le demi cercle intérieur pour ne laisser subsister que le demi-cercle qui servira à façonner l’arrondi à l’extrémité de la coulisse. Pour supprimer, c’est simple, il suffit de sélectionner un tracé d’un clic de souris et d’appuyer sur la touche « suppr ».
– Sélectionner l’outil pousser/tirer et créer un volume ayant l’épaisseur voulue
– Tracer deux cercles sur une face de la future coulisse et générer deux cylindres. Ces cylindres viendront s’emboîter dans la paroi du meuble
– Tracer trois lignes sur la surface opposée de façon à générer une dépression rectangulaire avec l’outil pousser/tirer.
C’est tout. Il suffit ensuite de l’exporter au format STL afin d’obtenir un fichier utilisable par l’imprimante.
Et voici le résultat:
J’ai extrudé le l’ABS mais il aurait mieux valu utiliser du nylon, plus résistant et ayant une « glisse » supérieure. Ici, il faudra poncer au préalable afin de faciliter les mouvements d’aller-retour du tiroir.
Exclure le PLA, trop fragile.
Une imprimante 3D, c’est utile au quotidien. C’est encore un investissement assez lourd aussi bien en argent qu’en temps passé pour en comprendre les subtilités. Cependant une fois passée la phase d’apprentissage, on « pense » impression 3D à chaque fois qu’un problème domestique ou de bricolage arrive. Les beaux jours sont déjà là et je vais devoir restaurer mon système d’arrosage automatique dont la plupart des pièces sont devenues introuvables dans le commerce. Sans imprimante 3D, une réfection totale s’imposait et quiconque a bricolé ou conçu son système, en connait le coût exorbitant et la quantité de travail que cela occasionne. Voilà encore un exemple où l’impression 3D de salon peut s’imposer.
Articles qui pourraient vous intéresser
